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Comprendre son héritage familial
Valerie Cohen - Journaliste Belgique
Et si nos ancêtres nous avaient laissé bien plus que des souvenirs ou des photos jaunies ? Si certains actes que nous croyons poser consciemment, certains sentiments ou maladies n’étaient que l’expression de la mémoire d’événements dramatiques transmis de générations en générations dans notre lignée ? Tel est le but du ‘‘Décodage Thérapeutique’’, permettre de décoder nos maux à la lueur de l’histoire du clan. Aviva Azan, fondatrice de l’Académie de Décodage Thérapeutique de Jérusalem, nous en dit plus.
Assister à un séminaire d’Aviva Azan ressemble à un passionnant voyage intérieur. A travers des d’outils thérapeutiques pratiques et ludiques, elle permet à chacun d’analyser ses maux et mots, afin d’en traduire les messages cachés. Elle réserve une place importante au judaïsme qui se transforme lui aussi en outil thérapeutique. Une approche originale ouverte à tous, croyants ou non.
‘‘Je définirais le Décodage Thérapeutique comme une ‘‘salade-maison’’ à base de biologie, d’analyse psychosomatique, assaisonnée de Fleurs de Bach, agrémentée d’‘‘outils de guérison’’ et relevée d’une épice très particulière… le trans-générationnel. L’ensemble est contenu dans un récipient, la Torah, indispensable à la réalisation de la recette’’ explique Aviva Azan. ‘‘En pratique, commençons par nettoyer la cuisine pour vérifier si une question restée sans réponse, un stress avarié ou une histoire non aboutie ne traîne pas au fond de nos marmites. Parfois, une émotion périmée pourrit dans le frigo. Mon rôle est d’aider le patient à en prendre conscience’’ poursuit-elle encore.
Pour cela, Aviva Azan écoute les messages de notre Etre : désordres émotionnels, amoureux, professionnels, comportementaux, physiques, psychologiques ou relationnels. Elle identifie ensuite les ingrédients de guérison. ‘‘Ils sont en nous, explique-t-elle encore, mais nous l’ignorons et les attendons de l’extérieur. Tant que nous les cherchons dehors, ils se manifestent sous forme de symptômes… Il est important de décoder nos troubles, remonter le fil de leur histoire et les laisser se transformer en force de vie’’.
‘‘Face à un stress ingérable consciemment, notre inconscient a absorbé notre conflit et l’a gardé à l’abri, pour nous permettre de continuer à assurer nos fonctions vitales, pour nous protéger. A un moment il nous envoie un signal d’alarme sous forme de symptôme pour nous annoncer que la période d’archivage du conflit arrive à expiration, qu’il est temps de le libérer. Tel un messager ayant accomplit sa mission, nous devons remercier ce conflit, le laisser partir. Une fois décodé, le symptôme devient spontanément une solution-ressource. « Tomber malade » n’est alors qu’une étape naturelle à notre évolution.’’
Guidée par le symptôme et une grille de lecture très précise de relations corps-esprit, Aviva Azan mène les patients vers leur inconscient, caverne d’Ali- baba contenant les ingrédients de guérison.
‘‘Celle-ci implique de changer de croyances, de « lunettes ». Prendre conscience que nous portons notre bonheur comme nous avons traîné nos conflits, embrasera cette étincelle de vie qui chassera naturellement l’obscurité. Mon rôle est de guider les personnes dans la réussite de leur recette, avec leurs ingrédients, les aider à être autonome, indépendant et le rester. Mon implication s’arrête à la porte de leur cuisine ! La vision occidentale considère souvent le bonheur et le bien-être comme une finalité. Le judaïsme nous propose une vision un peu différente. Etre bien est une étape pour transmettre, apporter sa lumière retrouvée au monde, dans un but collectif. Un repas est bien meilleur lorsqu’il est partagé. Y a-t-il un plus grand bonheur que celui de pouvoir donner ?’’ conclut Aviva Azan |